"On en parlait hier Cherrybee ... les gens ici au Québec ne sont pas des modèles de civisme et de savoir-vivre. En tant que conducteurs, nous avons la pire cote au Canada et aux États-Unis. Et les « caddy » du Maxi, je les retrouve près de chez moi, pleins de papiers et de saleté qui trainent partout, les voisins qui partent leur tondeuses à gazon ou leur scie à chaîne (!) à 7 h 45 le dimanche matin ... non mais !!! Nos meilleures discussions, on les a avec deux amis français, si, si ... Et ils n'en reviennent pas de l'inculture des Québécois, de leur manque de vision sur le monde, de leur manque de savoir-vivre, leur massacre éhonté de la langue française. Les Français qui ont des enfants ici les mettent au privé tellement notre système nivelle par le bas et que les jeunes n'apprennent rien; le taux de décrochage est effarant; 49% des Québécois ont de la difficulté à lire un texte ordinaire. Ma fille a commencé son secondaire, et à l'entendre parler, cela n'augure rien de bon, mais je me donne jusqu'à Noël. Et notre système de santé est une honte ! Attendre jusqu'à 17 heures dans une salle d'urgence bondée, assis sur une chaise inconfortable ... Tu as su cette histoire de la jeune femme enceinte de trois mois qui s'est présentée à l'hôpital Le Gardeur, souffrant de saignements abondants. Au bout de je ne sais combien d'heures d'angoisse et de souffrances, on lui a donné un petit bocal ... qu'elle a rapporté à l'accueil plus tard avec son foetus (fausse couche). On lui a dit d'aller se rasseoir et d'attendre !!!! Son mari et elle ont pris un avocat et intentent une poursuive pour négligence criminelle.
Quant au chômage, on est près du 9% ici ... et les jeunes n'ont jamais eu autant de difficultés à se trouver du travail cet été; du jamais vu ! On a un copain qui est au chômage depuis presqu'un an et même s'il est prêt à tout, eh bien tout lui passe sous le nez. Malgré ses diplômes, il va peut-être bientôt livrer de la pizza ... Il se demande comment il va faire pour payer sa maison. Cherrybee, la France n'est certainement pas le meilleur pays du monde, il a sûrement ses défauts, mais on a les nôtres aussi. Pour lire des bilans de gens qui retournent dans leur pays au bout de 3, 5, 10 ans (avec longues explications que je comprends et approuvent totalement, textes qui sont tellement bien écrits et décrivent si bien le Québec qu'ils mériteraient d'être publiés dans Le Devoir), tous ne trouvent pas l'Eldorado qu'ils espéraient ici. On blâme beaucoup la DGQ et ce qu'ils font miroiter. La DGQ, c'est désormais l'équivalent de « la revanche des berceaux », quand le clergé exhortait les femmes à faire beaucoup d'enfants pour contrer la « menace » anglaise. On veut faire venir des francophones à tout prix, mais en leur cachant bien souvent les embûches auxquelles ils devront faire face ... et leurs diplômes qui ne seront pas reconnus. D'après les dernières statistiques de 2008, 39% seulement des enfants dans les écoles de l'île de Montréal sont francophones. Encore là, du jamais vu ... et ça va aller en empirant. D'ici deux générations, je ne sais pas ce que seront devenus les francophones ... Le Québec a déjà eu un espoir d'avenir, que ce soit la souveraineté, peut-être l'indépendance ou à tout le moins une forme d'autonomie, question de rapatrier d'Ottawa tout cet argent qui nous est dû. Mais maintenant, les jeunes sont las de la politique et de tous les scandales. Et je me demande sérieusement où s'en va le Québec, quels projets on a pour lui ... Les politiciens sont tous pareils, en général incompétents et incultes ! Ce n'est pas pour rien qu'on retrouve fort peu de gens intelligents, avec une vision éclairée et structurée de la société et du Québec « de demain » au gouvernement. Tout ça pour dire que le Québec a ses innombrables lacunes. Je le sais, j'y vis depuis toujours et je regarde notre Belle Province avec un oeil très critique ... de plus en plus critique même. Personnellement, tu t'en doutes un peu, si je le pouvais, j'irais vivre en Europe, car je ne me suis jamais sentie américaine dans l'âme. Mais il est un peu tard et j'ai peut-être raté le train. C'est pour cela que j'admire et félicite ceux et celles qui ont ce rêve de venir ici et foncent, coûte que coûte. Certains réussissent et y sont heureux et c'est tant mieux, d'autres repartent, amèrement déçus. Comme le mentionnait Mandy, le bonheur, il faut d'abord essayer de le trouver en soi. Je pourrais très bien aller vivre en Europe et me dire que ... flûte, je me suis trompée, mais j'aurais essayé. Et tous ceux d'ailleurs qui viennent et s'en retournent ne devraient jamais, jamais considéré cela comme un échec, au contraire. Ils auront au moins tenté l'aventure".
Quant au chômage, on est près du 9% ici ... et les jeunes n'ont jamais eu autant de difficultés à se trouver du travail cet été; du jamais vu ! On a un copain qui est au chômage depuis presqu'un an et même s'il est prêt à tout, eh bien tout lui passe sous le nez. Malgré ses diplômes, il va peut-être bientôt livrer de la pizza ... Il se demande comment il va faire pour payer sa maison. Cherrybee, la France n'est certainement pas le meilleur pays du monde, il a sûrement ses défauts, mais on a les nôtres aussi. Pour lire des bilans de gens qui retournent dans leur pays au bout de 3, 5, 10 ans (avec longues explications que je comprends et approuvent totalement, textes qui sont tellement bien écrits et décrivent si bien le Québec qu'ils mériteraient d'être publiés dans Le Devoir), tous ne trouvent pas l'Eldorado qu'ils espéraient ici. On blâme beaucoup la DGQ et ce qu'ils font miroiter. La DGQ, c'est désormais l'équivalent de « la revanche des berceaux », quand le clergé exhortait les femmes à faire beaucoup d'enfants pour contrer la « menace » anglaise. On veut faire venir des francophones à tout prix, mais en leur cachant bien souvent les embûches auxquelles ils devront faire face ... et leurs diplômes qui ne seront pas reconnus. D'après les dernières statistiques de 2008, 39% seulement des enfants dans les écoles de l'île de Montréal sont francophones. Encore là, du jamais vu ... et ça va aller en empirant. D'ici deux générations, je ne sais pas ce que seront devenus les francophones ... Le Québec a déjà eu un espoir d'avenir, que ce soit la souveraineté, peut-être l'indépendance ou à tout le moins une forme d'autonomie, question de rapatrier d'Ottawa tout cet argent qui nous est dû. Mais maintenant, les jeunes sont las de la politique et de tous les scandales. Et je me demande sérieusement où s'en va le Québec, quels projets on a pour lui ... Les politiciens sont tous pareils, en général incompétents et incultes ! Ce n'est pas pour rien qu'on retrouve fort peu de gens intelligents, avec une vision éclairée et structurée de la société et du Québec « de demain » au gouvernement. Tout ça pour dire que le Québec a ses innombrables lacunes. Je le sais, j'y vis depuis toujours et je regarde notre Belle Province avec un oeil très critique ... de plus en plus critique même. Personnellement, tu t'en doutes un peu, si je le pouvais, j'irais vivre en Europe, car je ne me suis jamais sentie américaine dans l'âme. Mais il est un peu tard et j'ai peut-être raté le train. C'est pour cela que j'admire et félicite ceux et celles qui ont ce rêve de venir ici et foncent, coûte que coûte. Certains réussissent et y sont heureux et c'est tant mieux, d'autres repartent, amèrement déçus. Comme le mentionnait Mandy, le bonheur, il faut d'abord essayer de le trouver en soi. Je pourrais très bien aller vivre en Europe et me dire que ... flûte, je me suis trompée, mais j'aurais essayé. Et tous ceux d'ailleurs qui viennent et s'en retournent ne devraient jamais, jamais considéré cela comme un échec, au contraire. Ils auront au moins tenté l'aventure".
Merci Nancy,
Pour ma part, le constat que je fais depuis mon arrivée, c’est qu’effectivement, le Québec, aux
Dires de ceux qui habitent ici depuis longtemps, émigrés ou pas, et en particulier de mon chum, se dégrade petit à petit, jour après jour.
Ce que je puis en dire à titre personnel, c’est qu’il y a pas mal de différences entre la culture française et celle québécoise. Par exemple, pour le respect de la langue française. Pendant des années, on m’a fait comprendre que mon bac en lettres classiques ne me servirait à rien pour mon avenir sauf dans l’éventualité où je souhaiterais être enseignante. J’arrive ici, et je m’aperçois que ce diplôme est extrêmement bien apprécié dans le milieu dans lequel j’évolue désormais. Quel boost pour le moral et l’estime de soi !
Ceci dit, j’ai nettement l’impression que la majorité des 64 millions de français n’attribuent pas une importance énorme à la langue française telle qu’on la pratique nous. L’essentiel pour eux est de communiquer et de se faire comprendre des autres. Alors, que ce soit en langage SMS ou même en Anglais…. La polémique est bien loin de la protection de la langue française.
Concernant l’incivisme et le manque de savoir-vivre, je viens d’une sublime région, qui malheureusement concentre une population dense et complètement hétérogène. Dans le sud-est, ce que tu décris au sujet des horaires de week-end, des caddies, de la saleté, de l’incivisme sur les routes, nous, cela fait des années que nous le vivons. (D’ailleurs, les caddies ont depuis longtemps un petit système de jeton-pièce-caution afin qu’on les ramène dans les parcs à caddies). D'ailleurs, regarde ce qu'ils en font :)
Dires de ceux qui habitent ici depuis longtemps, émigrés ou pas, et en particulier de mon chum, se dégrade petit à petit, jour après jour.
Ce que je puis en dire à titre personnel, c’est qu’il y a pas mal de différences entre la culture française et celle québécoise. Par exemple, pour le respect de la langue française. Pendant des années, on m’a fait comprendre que mon bac en lettres classiques ne me servirait à rien pour mon avenir sauf dans l’éventualité où je souhaiterais être enseignante. J’arrive ici, et je m’aperçois que ce diplôme est extrêmement bien apprécié dans le milieu dans lequel j’évolue désormais. Quel boost pour le moral et l’estime de soi !
Ceci dit, j’ai nettement l’impression que la majorité des 64 millions de français n’attribuent pas une importance énorme à la langue française telle qu’on la pratique nous. L’essentiel pour eux est de communiquer et de se faire comprendre des autres. Alors, que ce soit en langage SMS ou même en Anglais…. La polémique est bien loin de la protection de la langue française.
Concernant l’incivisme et le manque de savoir-vivre, je viens d’une sublime région, qui malheureusement concentre une population dense et complètement hétérogène. Dans le sud-est, ce que tu décris au sujet des horaires de week-end, des caddies, de la saleté, de l’incivisme sur les routes, nous, cela fait des années que nous le vivons. (D’ailleurs, les caddies ont depuis longtemps un petit système de jeton-pièce-caution afin qu’on les ramène dans les parcs à caddies). D'ailleurs, regarde ce qu'ils en font :)
Concernant le décrochage scolaire, même constat, avec quelques années d’avance. J’ai fait toute ma scolarité dans le public, mes filles de 30 ans dans le privé. La différence, c’est que quand l’instit nous donnait une punition, mes parents ne l’attendaient pas à la sortie pour lui faire la grosse tête et porter plainte pour protéger leurs chères têtes blondes. Au contraire, souvent, les miens doublaient la punition.
Concernant le système de santé par contre, on commence à vous rattraper. Constatation pitoyable, comme je te le racontais en privé, mon père a été hospitalisé 48 h la semaine dernière après s’être vidé de toute substance liquide. Oui je sais, c’est glauque, mais ça a son importance. Les infirmières lui ont posé un cathéter et ……… Il est resté 48 heures sans boire, sans manger, sans soluté d’hydratation. On a supposé qu’elles avaient tout simplement oublié de le lui poser. Sur un vieux monsieur de 76 ans, bravo !!!
Je suis entièrement d’accord avec toi sur la campagne de séduction opérée par la DGQ, encore que moi, dans ma belle région densément peuplée, à 50 ans, au chômage, j’étais mise au rebut, en attente de la préretraite, comme ma meilleure amie française actuellement. En arrivant ici, en 2007, j’ai trouvé un travail en 3 semaines et bien mieux payé qu’en France.
C’est normal, le taux de chômage là-bas a dépassé les 9,1 % en moyenne.
Notre référence, Mandy est une petite personne à mon sens exceptionnelle, dont je suis fière d’être l’amie. Et comme elle le dit, nous, immigrés, nous arrivons avec notre histoire, nos histoires personnelles dont quelquefois nous avons préféré nous éloigner, notre ressenti de notre pays d’origine. Et nous devons faire avec cette nouvelle aventure que nous vivons désormais. Pour ma part, elle est merveilleuse. J’ai été accueillie tout de suite par des amis et un milieu de travail privilégié, je vis dans une région également privilégiée à mon sens par rapport à certains quartiers de Montréal, je constate que le prix des maisons par exemple est divisé de moitié par rapport à ma région d’origine, ce qui me permet à la fois de vivre ET de prendre du bon temps. Je ne suis pas venue « faire fortune au Québec » ni « apporter au Québec tout ce qu’il ne connait pas et dont je suis la fière détentrice », je suis juste venue vivre une vie que je trouve personnellement cent fois plus agréable qu’avant, compte tenu pour ma part, je le répète, de tout ce qui précède….
Je ne voudrais pas que mes compatriotes les Québécois le prennent mal, mais j'ai souvent l'impression que nous, dans notre vieille France, nous sommes encore leurs grands frères, juste sur le plan de l'expérience. Tout ce qui est vécu actuellement, nous, nous le connaissons depuis une vingtaine d'années...
Concernant le système de santé par contre, on commence à vous rattraper. Constatation pitoyable, comme je te le racontais en privé, mon père a été hospitalisé 48 h la semaine dernière après s’être vidé de toute substance liquide. Oui je sais, c’est glauque, mais ça a son importance. Les infirmières lui ont posé un cathéter et ……… Il est resté 48 heures sans boire, sans manger, sans soluté d’hydratation. On a supposé qu’elles avaient tout simplement oublié de le lui poser. Sur un vieux monsieur de 76 ans, bravo !!!
Je suis entièrement d’accord avec toi sur la campagne de séduction opérée par la DGQ, encore que moi, dans ma belle région densément peuplée, à 50 ans, au chômage, j’étais mise au rebut, en attente de la préretraite, comme ma meilleure amie française actuellement. En arrivant ici, en 2007, j’ai trouvé un travail en 3 semaines et bien mieux payé qu’en France.
C’est normal, le taux de chômage là-bas a dépassé les 9,1 % en moyenne.
Notre référence, Mandy est une petite personne à mon sens exceptionnelle, dont je suis fière d’être l’amie. Et comme elle le dit, nous, immigrés, nous arrivons avec notre histoire, nos histoires personnelles dont quelquefois nous avons préféré nous éloigner, notre ressenti de notre pays d’origine. Et nous devons faire avec cette nouvelle aventure que nous vivons désormais. Pour ma part, elle est merveilleuse. J’ai été accueillie tout de suite par des amis et un milieu de travail privilégié, je vis dans une région également privilégiée à mon sens par rapport à certains quartiers de Montréal, je constate que le prix des maisons par exemple est divisé de moitié par rapport à ma région d’origine, ce qui me permet à la fois de vivre ET de prendre du bon temps. Je ne suis pas venue « faire fortune au Québec » ni « apporter au Québec tout ce qu’il ne connait pas et dont je suis la fière détentrice », je suis juste venue vivre une vie que je trouve personnellement cent fois plus agréable qu’avant, compte tenu pour ma part, je le répète, de tout ce qui précède….
Je ne voudrais pas que mes compatriotes les Québécois le prennent mal, mais j'ai souvent l'impression que nous, dans notre vieille France, nous sommes encore leurs grands frères, juste sur le plan de l'expérience. Tout ce qui est vécu actuellement, nous, nous le connaissons depuis une vingtaine d'années...
Que dire de plus….
Ah oui, lundi, tu vas me traiter de maudite française, mais c’est vrai que quelque part, l’idée que nous puissions tous nous comprendre et communiquer que ce soit dans une langue ou dans une autre me plait bien…..
See you soon….
Ah oui, lundi, tu vas me traiter de maudite française, mais c’est vrai que quelque part, l’idée que nous puissions tous nous comprendre et communiquer que ce soit dans une langue ou dans une autre me plait bien…..
See you soon….
À votre clavier!
Ah non ! Pas question que je te traite de « maudite française », car je ne me souviens pas d'avoir traité un Français de la sorte. Au Marché 440 où je fais mes courses, la personne que j'ai toujours le plus hâte d'aller voir, c'est notre boucher, un Français de Valence, drôle, vivant et charmant comme tout ! Les Français que j'ai rencontrés aussi en France, au cours de mes voyages, étaient tous agréables, curieux, et avec qui on avaient des discussions enrichissantes.
RépondreSupprimerBon, pour la dégradation du Québec, oui, c'est indéniable. Je le vois et ça fait peur (en tout cas, moi ça me fait peur) de vieillir ici. Je ne sais vraiment pas où s'en va le Québec demain ... Mais là, ce serait une discussion qui durerait des heures :)
Pour ce qui est de la langue française, elle est sûrement malmenée en France aussi. Le hic, c'est qu'ici, entourés d'anglophones comme nous le sommes, si ne ne faisons pas davantage attention, nos enfants vont finir par parler une sorte de créole incompréhensible (mon mari dit que c'est déjà commencé !). Si la langue française n'est pas en danger en France, ici il faut toujours veiller au grain, et ça devient difficile
Comme tu le sais, je suis retournée aux études à 27 ans pour faire un bac universitaire en Langue française. J'espérais travailler dans le domaine de l'édition, mais j'étais bien naïve et avais oublié que le Québec est très petit. Les maisons d'édition embauchent donc des chargés de cours ou ... des écrivains. Ayant une expérience de secrétaire, on me regardait de haut et mes études ne m'ont servi à rien. En fait, non, ce n'est pas vrai : ces 4 années à Ottawa, dans un milieu universitaire dynamique, ont été parmi les plus belles années de ma vie et j'ai adoré l'université. Ce n'est donc pas perdu :)
Je continue dans un autre post car le nombre de mots est limité *LOL*.
Ah zut, j'ai oublié de signer Nancy ... et une fois que c'est parti ... zut !!!!
RépondreSupprimerAutre chose : on compare beaucoup la France et le Québec, mais je trouve qu'il est un peu périlleux de comparer la France, pays de longue histoire et de culture millénaire, de 65-70 millions d'habitants, cinq fois plus petit que le Québec ... au Québec, avec ses 7 millions d'habitants, cinq fois plus grand que la France, mais dont une grande partie du territoire est inhabitable ou pratiquement inhabité. Et ce sont souvent des endroits où le taux de chômage est endémique. En fait, c'est plutôt l'aide sociale qui fait vivre les gens dans ces régions éloignées.
Par conséquent, il est normal qu'avec tant de gens en France, sur un territoire plus petit, il y ait davantage d'accrochages.
Cependant, avec le décrochage scolaire, la lassitude et l'inactivité de bandes de jeunes, la délinquance et la criminalité sont en hausse. Il y a plus d'agressivité à Montréal qu'il y a une vingtaine d'années. Certains quartiers de Montréal sont devenus peu attrayants (et même certains coins de Longueuil) et je ne m'y promènerais pas seule le soir. Va-t-on réussir à ramener le calme ou sommes-nous sur une pente descendante, je ne sais pas ... Le problème est très vaste et très complexe.
Pour l'emploi, il semble en effet que ce soit plus difficile en France passé un certain âge. Mais comme le mentionnait une de mes amies récemment, ici c'est juste plus subtil (elle utilisait le mot « hypocrite » en fait !). Une ex-collègue de travail s'est fait remercier après plus de 25 ans de service car on trouvait qu'elle n'était pas assez à la hauteur en informatique. Elle avait 54 ans ... et le patron l'a bien sûr remplacée par une jeune. Elle était dévastée. Elle a trouvé un petit boulot (chez Winners) à temps partiel ... et elle s'occupe davantage d'elle maintenant. Et bien honnêtement, si je n'avais plus de travail demain, je ne sais pas si, à 54 ans bientôt, je me retrouverais du boulot rapidement, même si je suis parfaitement bilingue et peux aligner deux phrases sans faire de fautes *LOL*.
Je poursuis dans un autre post ...
Pour ce qui est du salaire ... que dire. Au privé (et là, j'avais du travail pour trois) je gagnais 20 $ de l'heure à la fin d'août 2002, lorsque j'ai quitté après 16 ans de loyaux services, comme on dit. Après un passage chaotique (comme tu le sais) dans une garderie privée, je me suis retrouvée à l'Agence, donc dans le secteur public, avec un salaire de 16 $ de l'heure. J'ai atteint 20 $ de l'heure en avril 2009. Cependant, il faut convenir que nous avons de très bons avantages sociaux, dont le plus important, pour moi, est le régime de retraite, ce que je n'ai jamais eu auparavant. Par contre, j'ai au moins toujours eu 4 semaines de vacances :)
RépondreSupprimerCependant, comme beaucoup de gens qui arrivent ici le soulignent, ils gagnent parfois un peu plus cher, mais l'impôt vient leur en prendre une très grosse partie. Et c'est vrai que nous, la classe moyenne, on y goûte !
Qualité de vie ? Ahhh ... grande question ! Qu'entend-on par qualité de vie ? Elle n'est pas la même pour tous. Certains ont beaucoup d'argent, d'autres moins ... et ce n'est pas toujours une question d'argent non plus. Certains optent pour la simplicité volontaire ... mon mari me dit toujours que nous, nous avons choisi la simplicité, mais c'est involontaire *LOL*.
Pour la qualité de vie, nous n'avons pas tous les mêmes besoins ou les mêmes goûts et c'est très bien ainsi. Personnellement, en autant que je puisse voyager, je suis contente. Et puis bon, Dieu merci, tout le monde chez moi est en santé, je touche du bois. Il est certain que j'aurais préféré une maison plus moderne, un peu plus grande, mais elle est payée depuis des lunes et nous n'avons pas de dettes, ce qui, de nos jours, équivaut je crois à être riches. Bon, notre maison ne paie pas de mine, elle est jumelée et je crains toujours que notre voisin de 86 ans ne déménage chez sa copine en Ontario (*LOL*), elle date tout de même de 1955 (la maison, pas la copine du voisin *LOL*), mais bon, la cour est grande, il y a beaucoup de verdure, le quartier est tranquille (je croise les doigts) et pour moi qui, tu le sais, ne conduis pas, je peux faire toutes mes courses à pied. C'est un très gros avantage ... et je suis à côté du boulot.
Je sais que toi et ton mari êtes heureux ici et que vous adorez le Québec ... et c'est tant mieux. Le Québec offre de très beaux paysages (mais un « bâti » qui laisse grandement à désirer bien souvent, à croire que l'urbanisme est une « science » inconnue ici ...), mais les distances sont longues. J'adore Charlevoix, mais il faut presque y aller lorsqu'on est en vacances, car c'est à 5 heures de route d'ici (du moins, selon la vitesse à laquelle mon mari roule *LOL*), alors cela fait une mèche que nous n'y sommes pas allés.
Comme tu le sais, cet été, après un petit détour et un voyage dans mon enfance au Nouveau-Brunswick, nous sommes allés en Gaspésie. Encore là, de très beaux paysages, mais des maisons parfois d'une grande laideur ... et jamais d'endroits sympas pour prendre un café. Par contre, beaucoup de poutines, hot-dog et hamburgers. Et alors que je pensais m'y régaler de poisson, c'était beaucoup trop cher pour notre budget.
Et pour la santé ... oh la la ... tiens, voilà que j'ai mal au ventre tout à coup ... *LOL*
Il faudrait bien que je laisse la place aux autres. J'ai hâte de lire vos commentaires, alors comme le dit Madame Cherrybee ... « À votre clavier ! »
Et à lundi, « maudite Française » *LOL* ! Eh non, je blague, d'autant plus, bien sincèrement, que je trouve cette expression « périmée » ... elle a fait son temps et ne fait plus rire. D'ailleurs, j'ai été étonnée de lire des bilans de Français qui disaient se faire encore traiter de la sorte. Ça me dépasse ... honte sur nous !
Bizzz !
Nancy
oui effectivement, depuis que notre fils vit au Québec et donc nous allons le plus souvent possible les voir, et nous en profitons pour visiter un maximum, on s'est rendu compte de cette différence dans le temps, on a l'impression de vivre 3O ans en arrière.
RépondreSupprimermais sinon nous aussi la France se dégrade, le chomage est de plus en plus important, les gens de plus en plus indifférents, et la violence de plus en plus présente.
mais nous quand nous allons au Québec, c'est pour les vacances, revoir les enfants, et aussi les amis, comme vous et c'est toujours un plaisir.
bises à vous deux
Bonjour,
RépondreSupprimerje voudrais juste préciser que dans mon message d'hier (dans "pas fachée de rentrer"), je ne mentionne nulle part le Canada et le Québec dans mon commentaire. Je faisais seulement un "portrait", je donnais mon point de vue sur la situation actuelle en France. Je trouve que la France est devenue un pays morose et triste. Où même le temps qu'il fait est sujet à discussion et à lamentation ( trop chaud, trop de pluie, pas assez beau etc...).
Je sais que le Québec n'est pas l'Eldorado, la Terre Promise, la panacée que recherche les français.
Tout n'y est pas beau, tout rose, tout gentil, l'herbe n'y est pas plus verte qu'ailleurs... Je le sais, j'y ai vécu 7 ans.
Et en 7 ans, j'en ai connu des salles d'attente dans les hôpitaux publics. 7h pour une pneumonie à Ste Justine, 10 h au Lakeshore pour une suspicion de fausse couche, pliée en deux en salle d'attente avant de passer une écho et s'entendre dire que c'était "juste" qu'un utérus inversé et qu'il ne pouvait rien faire. Et à la maternité de la Cité de la Santé, où au bout de 2 jours après une césarienne douloureuse, on vous met "gentiment" dehors parce qu'il faut liberer le lit le plus vite possible.
Mais que dire quand votre petit bout de chou de 2 ans se casse le bras, hurle en salle d'attente de douleur et que là tout le personnel (Cité de la Santé) se démene pour le soulager le plus vite possible, l'envoie à Sainte Justine en ambulance et que là le chirurgien absent, revienne rien que pour vous et opère à 1h du matin votre garçon, et bien là je dis MERCI. Je sais c'est normal, c'est leur travail, mais cela fait tellement plaisir que l'on ne vous parle pas dans ces moments là de dépassement d'heures, de rentabilité, d'attente obligatoire de votre tour, du coût de l'ambulance parce que oui, on aurait pû s'entendre dire que l'on pouvait le mener nous même pour économiser le transport...
En 7 ans, j'en ai connu des salles de classes de l'école publique québécoise et des réformes scolaires. Des bulletins sans notes et des compétences transversales... Dans la presse , j'en ai vu des titres comme les garçons ne réussissent pas à l'école, ils décrochent au secondaire, les filles c'est meilleur que les gars, elles font de plus belles études à l'Université sans compter le nombre de fois où on avait “pitiè” de moi parce j'avais 3 garçons, ça va être dur pour eux, vous avez vu le nombre de garçons qui se suicident aujourd'hui. Bien pas chanceuse la mère de garçons au Québec.
Mes enfants sont tous allès à l'école publique. Et bien quand nous sommes revenus en France, nous appréhendions la rentrée scolaire. Et là surprise, un niveau de français excellent, une bonne aptitude au travail, une soif d'apprendre.... Et là je dis MERCI, merci aux professeurs québécois qui ont su donner le goût du savoir, l'envie de réussir et surtout une belle estime de soi à mes enfants. Parce que oui, au Québec on parle de l'estime de soi et que oui en France cette notion c'est du chinois pour nous. J'en ai marre de voir des enfants à la sortie de l'école se faire insulter, se faire crier dessus par leurs parents, marre de voir des enfants recevoir des fessées ou des gifles en public. Marre qu'on ne respecte pas mes enfants et devant moi, qu'on insulte mon garçon de “ petit merdeux “ parce qu'il joue simplement avec des morceaux de pierres à côté d'une bouche d'égout.
(...)
(...)
RépondreSupprimerEn 7 ans, j'en ai connu des scandales et des lacunes du système ( les commandites, Norbourg, un CHUM vagabond et fantômatique, des ponts qui s'écroulent, des canalisations qui cédent, des nids de poule...)
En 7 ans, j'en ai entendu des anglicismes, des québecismes, du français mal-mené, mal-écrit....mais que dire de la France qui est envahi de Hard-discount, de drive-in, de “ time to move” ,"Flying blue",
"Livebox","family talk", "Orange world","base-line""Shift family life."etc... Marre de ces français que vous croisez dans la rue et qui vous dise qu'il y a du “people” aujourd'hui dans le magasin. Par “people” comprendre de la foule, du monde pas une pseudo-personnalité de télé-réalité.
Oui, je le sais, au Canada, tout n'est pas rose, y'a du blanc, du gris et du noir comme en France, Des jours avec et des jours sans. Je le vois tout ça au nouvelles de Radio-canada.
Mais au moins au Québec, je pouvais habiter ma propre maison et y vivre bien, j'y étais heureuse. Avec de bons ou moins bons voisins mais qui étaient là en cas de coup dur, toujours un bonjour, une petite discussion le soir sur la galerie ou en prenant une marche.... Ici, après 2 ans½, pas d'ami(e)s et de connaissances et c'est pas faute d'avoir essayer, on ne mélange pas les chiffons et les serviettes, les gens du Sud avec les gens de l'Est.
Jamais nous n'avons considéré notre retour en France comme un échec. Nous rêvions d'aller au Québec, d'y vivre, nous avons tenté cette aventure et nous ne la regrettons pas, au contraire. Nous y avons vécu des années heureuses. Notre esprit c'est ouvert, sur le monde qui nous entoure et sur les autres.
Je regrettais hier seulement le fait que la France soit devenue si déprimante, si déshumanisée, si superficielle. Dans nos sociétés de consommation à outrance, l'Avoir est devenu plus important que l'Être.
Lady Colori, on dirait finalement que le Québec et la France, c'est bonnet blanc et blanc bonnet *LOL*.
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup ri avec les mots anglais que vous énumériez, car ça, malheureusement, c'est une chose qui m'énerve des Français. Je ne comprends pas ce besoin de mettre des mots anglais partout, comme si « ca faisait bien », c'était « cool » ... ou alors, comme le dit un de nos amis français, c'est encore cette espèce de sentiment d'infériorité face aux USA.
Pour le reste, oui, c'est encore là un vrai portrait du Québec. Est-ce que la France est devenue morose et trste ... peut-être, en raison du climat économique. Mais c'est la même chose aux États-Unis. J'en sais quelque chose : ma belle-soeur y vit ... elle est en Californie, cet état le plus riche des USA, mais qui est maintenant en quasi-faillite. La boîte où travaille son mari devra être achetée ou sinon, elle va s'écrouler. Mon beau-frère, depuis un an, essaie de se trouver un boulot ailleurs, sans succès, et il cumule les diplômes et des expériences à l'étranger, notamment au Canada, en France, aux États-Unis et en Finlande. Enfin, je m'éloigne un peu là ...
Je pourrais ajouter que ma belle-soeur a justement vécu en France, au Mans, pendant deux ans. Ils ont quitté la France les larmes aux yeux. Elle m'a dit que si jamais ils devaient redéménager à nouveau, elle s'en irait à 200 km/heure en France, mais ne reviendrait jamais au Québec. D'ailleurs, elle s'arrange pour aller passer 4 ou 5 semaines l'été en France, car elle s'y est fait beaucoup d'amis et la France lui manque énormément, même si elle a une vie de rêve à San Diego.
Si vous avez eu du succès avec vos enfants qui fréquentaient le public ici, je m'en réjouis et cela m'encourage, bien sincèrement, car je vais voir ce que ma fille (qui réussit très bien, mais le niveau est-il à la hauteur ?) va faire en 1re secondaire, et si elle se tourne trop les pouces, il faudra songer au privé ...
Bonne journée !
Est-ce possible, Lady Colori, de vous demander ce qui a fait qu'après 7 ans au Québec, vous êtes retournée en France ?
RépondreSupprimerZut ... c'était Nancy qui vous écrivait, Lady Colori :)
RépondreSupprimertrès intéressant ces échanges , merci Cherrybee de nous les faire partager . Je suis Française et mon fils ainé est venu s'installer avec sa famille au Québec et il est vrai que l'opération "séduction" de la D.G.Q. a été un facteur décisif pour eux . Ils font partis de ces émigrés déçu , et savent désormais qu'ils ne feront pas leur vie au Québec mais ,s'ils reviennent se sera avec le sentiment d'avoir essayé et d'avoir vécu une expérience malgré tout assez formidable car s'ils ne l'avaient pas fait l'aurait bien sûr regretté .
RépondreSupprimerQuand a mon opinion personnelle , venant au Québec pour des vacances , je ne prends que les bons côtés mais je vois bien que comme partout , rien n'est parfait et que le bonheur vient vraiment du fond de soi même !
Rooo la la ... j'adore ces échanges ! L'important n'est pas d'être celui ou celle qui veut avoir raison.
RépondreSupprimerMon mari et moi en discutions et on se disait que nous pourrions arriver dans un an avec tous nos bagages à Toulouse, avec le fruit de la vente de notre petite maison dans nos poches ... pour nous rendre compte plus tard que nous avons fait un très mauvais choix, que nous avions idéalisé la France, etc.
L'exemple de ma belle-soeur est particulier je dois dire : son mari est dans la haute technologie, il a été dans l'armée et a pris sa retraite jeune (dans l'armée ... avec la pension indexée qui vient avec et qui n'est pas négligeable du tout !) ... et, il faut le dire car cela a un certain poids, sinon un poids certain dans la balance, ils ont beaucoup d'argent. Leur maison à San Diego leur a coûté dans les ... 7 chiffres ... et c'est une maison jumelée en plus !
Néanmoins, oui, ils ont été très heureux en France et même si leurs deux maisons en Californie (eh oui ... ils en ont deux) sont superbes, elle me confiait qu'elle aurait volontiers fait transférer sa maison du Mans en Californie. Et c'est vrai, c'était une maison absolument superbe. Et elle était à quelques pas du centre-ville et du marché.
Bon, je laisse mes histoires de famille de côté et pour revenir à ce que dit Doudou, oui, tout revient à cela : avoir un rêve, le vivre et si ça ne fonctionne pas, revenir, mais sans regret. Et il est toujours mieux d'avoir des regrets que des remords, car des remords, cela signifie que l'on n'a même pas essayé.
Miss Cherrybee en sait un peu à mon sujet : je suis allée au bout de mes rêves dans la recherche de ma mère biologique. Si je l'ai retrouvée, par contre, elle, elle ne peut pas me voir, ne veut pas. Mais tout le reste de la famille, oui. Cela m'a pris 10 ans de recherches, de bâtons dans les roues, de fausses informations et j'en passe. Mais même si, pour l'instant, la conclusion est celle-ci, il y a néanmoins de très bons côtés et je n'ai aucun regret. Par contre, je crois que si je n'avais pas entamé ces recheches, plus tard, c'est sûr (je me connais), j'aurais eu des remords. Voilà, je suis revenue à la famille ... :)
je crois qu'aucun pays n'est parfait!! suffit de trouver celui qui correspond le mieux a nos convictions et surtout celui où l'on est le plus heureux!!!
RépondreSupprimerbisous
Nous avons eu cette chance Brigitte, d'arriver avec notre chum, et de pouvoir être plusieurs semaines chez des personnes qui deviennent nos amis. Et puis, par notre persévérance, nous avons eu cette deuxième chance de trouver un travail qui nous convenait. Tout ça nous a permis d'être bien ici. Nous avons eu aussi l'intelligence d'accepter la société dans laquelle nous vivons maintenant, avec ses qualités et ses défauts. Pour ma part, ça m'a quand même pris du temps... Et je chiale quand même toujours contre la connerie humaine et administrative !!! J'ai des amis profs tu sais : un qui enseigne depuis 25 ans et une autre qui termine ses études dans le domaine. Il y a quand mêmes des failles énooooormes dans le système qui donne vraiment envie de réagir : Le prof en question se retrouve cette année à devoir enseigner deux nouvelles matières (et fini l'économie !). Il n'est pas préparé sur l'une d'elles, n'a aucun plan de cours ni de manuel, tout est à faire par lui-même... La deuxième s'est retrouvée à enseigner pendant une session de l'informatique sans avoir aucune connaissance valable sur le sujet (elle étudie les maths). La réforme est une sacrée niaiserie ! Si j'étais parent, me semble que je grincerais des dents... Bref, ce n'est qu'un des sujets qui m'exaspèrent...
RépondreSupprimerPour le compliment cité ci-haut, je rougis pas à peu près... =o)
Becs
Eh ben voilà qui est dit!
RépondreSupprimerAprès avoir lu tous ces commentaires si bien détaillés et défendus; Je ne me contenterai que de laisser une trace de mon passage.
Bonne journée à tous et à toutes
je l'espere vraiment que ton frere en fait parti... il bosse où? il est commercant??? mdr!!!!
RépondreSupprimerici ca parle des gagnants :
gerant du bar en face mairie, susini, boucher (a coté du bar sebastien), mirov.... peut etre ixo????
enfin on attend... mais l'etau se ressere de + en +!
bisous
Le canada un rêve, c'est si beau ces étendues de forêt, ces belles couleurs dès l'automne.....Mais pour y habiter, c'est comme partout...il faut être jeune et trouver un travail pour vivre correctement. La politesse et le respect ça n'existe plus de nos jours, ça ne s'apprend plus à l'école et les parents sont incapable de transmettre une bonne éducation. Le "français" quand j'entend les "jeunssss" parler et écrire à nous la peur. En France, il faut habiter la campagne pour connaitre encore les vrais valeurs et la tranquilité, car dans les villes chacun vit pour soi. On vit dans un monde d'égoïsme. En Europe, il n'y a plus de frontière mais il n'y a plus non plus de valeur. Quand on regarde les vieux films "soleil vert" et "Mad Max", on dirait qu'ils viennent de sortir, on s'en approche à grand pas. On pourrait en discuter pendant des heures. Bref, dans chaque pays il y a du bon et du trés mauvais. lol. amitiés. momo
RépondreSupprimerPour faire echo à Mandy, je reviens justement d'une rencontre avec les parents à l'école de ma fille ... et j'ai rencontré de ces profs qui enseignent à la fois l'éducation physique, les arts plastiques et les sciences ! Très doués...
RépondreSupprimerDans ce que je lis actuellement, beaucoup de Français qui sont ici et s'apprêtent à retourner en France ou y sont retournés blâment énormément la DGQ pour leur propagande. Mais même malgré cette propagande, et je ne suis même pas choquée par leurs propos, ils trouvent le Québec « déplorable » :
- Système de santé digne d'un pays du tiers-monde;
- Système d'éducation qui nivelle par le bas;
- Lourds impôts pour les travailleurs de la classe moyenne (qui paient donc pour le reste de la population qui ne travaille pas);
- Infrastructures routières complètement désuètes et dangereuses (et comme disait l'un d'eux, cela n'a rien à voir avec le climat, car si on traverse au Maine ou au Vermont, c'est « nikel »);
- Manque de culture des Québécois et désintérêt pour ce qui se passe dans le monde, donc les discussions intéressantes sont rares;
- Qualité de vie qui n'est pas si élevée quand on n'arrive pas à trouver un boulot convenable;
- Les paysages sont beaux ... mais très éloignés et il faut avoir du temps pour aller les admirer;
- Et cet autre qui décrivait si bien nos campagnes : « Un long chemin crevassé bordé de maisons informes et banales, sans cachet, avec un petit dépanneur, une église désaffectée, un bar de danseuses, une cantine en PVC servant poutines et hot-dogs et une station d'essence à chaque bout du village ... » Et moi la Québécoise, quand je traverse ces villages (lorsque j'ai le temps), c'est le triste constat que je fais aussi ...
Mais bon, Charlevoix, c'est superbe; il reste encore quelques beaux villages dans la région de Kamouraska où l'on n'a pas démoli les belles grandes maisons bourgeoises pour en faire des super maisons modernes, quelques beaux coins en Estrie et dans les Laurentides qui n'ont pas été défigurés par les promoteurs immobiliers ... et je n'ai pas encore visité l'Abitibi :)) Ni les Îles de la Madeleine qui semblent très belles.
@ Mauricette
RépondreSupprimerJe crois que c'est le problème de toutes les grandes villes. Dans les petites villes, c'est moins pire, et les campagnes aussi ... mais là, c'est le boulot qui fait défaut parfois.
Je suis d'accord avec vous : la qualité du français parlé (et écrit !) est d'une pauvreté abyssale. On se créolise tranquillement. Parfois, il y a des jeunes qui parlent près de mois dans l'autobus; je sais qu'ils parlent français, car je saisis quelques mots ... mais en gros, je ne comprends rien de ce qu'ils se racontent. C'est un tel galimatias ! Articuler est sans doute devenu un exercice trop difficile.
Nancy, Ta RZ1. JM BI1 CE KE TU DI.LOL
RépondreSupprimer*LOL* Je te jure qu'au début, je me suis demandé si c'était un message codé *LOL*. J'ai fini par comprendre :)))
RépondreSupprimerBravo pour tous ces échanges, et je crois que tout le monde est d'accord que cela soit en france ou au Canada. Bises a toutes et tous niki
RépondreSupprimerMa messagerie vient d'être piratée ,tu as ou tu vas recevoir un mail soi disant de nous , te demander de l'argent , TU mets tout cela à la poubelle !
RépondreSupprimerJe te recontacte avec ma nouvelle adresse mail .
Bises
Nancy, je ne te conseille pas l'Abitibi pour l'architecture. C'est assez... euhhh.... immonde. Je ne te conseille pas d'y aller pour manger non plus. Finalement, c'est juste génial pour la chasse, la pêche et le camping (si on aime les maringouins).
RépondreSupprimerPar contre, les îles... ahhh les îles.... qu'est-ce que j'aimerais y aller... Mais comme tu dis, pour avoir accès à ces magnifiques paysages, il faut du temps (et un peu d'argent aussi).
C'était un peu une blague Mandy, car l'Abitibi ne me tente pas beaucoup. S'il y a sans doute de beaux paysages, les petites villes sont plutôt moches, très moches même. Mon beau-frère y a déjà habité et il en connaît un chapitre sur cette région où il n'est d'ailleurs jamais retourné.
RépondreSupprimerPour les Îles de la Madeleine, même constat : il paraît que c'est superbe, mais c'est très loin et très cher. L'an dernier, on avait pensé y aller, mais lorsque mon mari a calculé les coûts, le temps pour s'y rendre ... et le fait qu'en fin juin, ce serait frais (même froid) et venteux ... nous avons opté pour ... Cuba ! *LOL* Là on a vraiment eu du beau temps.
merci ma belle pour ton gentil message, oh comme j'aimerais bien venir, mais si je laisse JJ seul avec ses travaux,et sa chieuse de fille, il va y en avoir un de moins quand je rentrerais
RépondreSupprimergros bisous à vous deux
Je viens enfin de prendre le temps de lire tous ces beaux échanges...
RépondreSupprimerIl est vrai que nous ne sommes pas tous pareils, mais pour se trouver bien quelque part, il faut d'abord être bien dans sa tête. Et tenter l'aventure, car je soutiens Nancy à 100 % : mieux vaut avoir des regrets que des remords...
Avoir la possibilité d'aller au bout de son objectif, c'est déjà un point positif et au bout du compte, quel que soit le bilan, ne pas considérer comme un échec le fait de repartir si c'est le cas, mais plutôt comme une expérience enrichissante.
C'est de cette façon que nous considérons notre immigration au Québec et c'est comme ça que nous l'avons présentée à nos enfants. Qu'on reste ou pas au Québec (l'avenir nous le dira...), nous aurons au moins la fierté d'avoir essayé et d'avoir ouvert notre esprit et celui de notre marmaille... j'espère qu'ils considéreront cette expérience de vie comme une chance !
Merci Cherrybee pour ce post très intéressant !
Je rajoute un petit quelque chose, tiens. J'apprécie beaucoup ce que tu écris Séverine.
RépondreSupprimerJ'ai lu, depuis un mois environ (sur le site Immigration Contact ou Contact Immigration) au moins une cinquantaine de bilans. C'était ... étonnant et troublant ! Mais je comprenais très bien les propos de ces gens déçus.
Quelqu'un qui disait avoir bien réussi à s'intégrer et à faire sa vie ici soulignait que dès le départ, il ne venait pas au Québec pour améliorer son niveau de vie ou sa qualité de vie, pour avoir un meilleur boulot, un plus gros salaire ou pour fuir quelque chose. Rien de tout cela. Il ne venait que pour vivre une aventure et tenter une nouvelle expérience dans un nouveau pays. Si ça fonctionnait, tant mieux, sinon, il reviendrait et serait très heureux d'avoir vécu son aventure jusqu'au bout. Et il est encore ici :)
Je crois que l'important, d'après ce que j'en conclus de tous ces bilans, c'est d'arriver ici sans avoir de très grandes attentes. Comme le disait un autre qui est reparti depuis : « A grandes attentes, grandes déceptions. »
Donc, venir l'esprit ouvert, que ce soit ici ou ailleurs finalement.
Bonne journée !