Tout commence au début de la semaine, avec un article trouvé sur la page Facebook de mon amie Isabelle, la talentueuse artiste peintre. Isa peint avec passion une nature à laquelle elle déclare son amour. D'un coup de pinceau, elle exprime l'essence même d'un corps, d'un arbre, une touche, un mouvement... La vie.
Elle termine courageusement son doctorat en éducation artistique à l'université Concordia de Montréal et voici ce qu'elle vient de découvrir au musée national des Beaux Arts de Québec:
Essayez de zoomer sur l'image pour voir le délire verbal qui accompagne le dessin! Et voici le commentaire coup de gueule de ma copine:
"Le numéro 218, printemps 2010, de La Vie des Arts publie ce mois-ci un article édifiant de Jean-Émile Verdier sur Stéphane La Rue, intitulé "La Responsabilité de peindre".
Je cite : "Les oeuvres de Stéphane La Rue sont d'apparence sobre. Le nombre de décisions prises pour les réaliser est réduit au minimum. On devine cependant que pour arriver à un tel dépouillement, il a fallu un long travail préparatoire certes avec de nombreux essais et beaucoup de ratages. Ce n'est pas sur la difficulté d'exécution que l'artiste capitalise. De fait, la pratique artistique n'en est plus là, son appréciation du moins ! L'a-t-elle déjà été d'ailleurs ?"
Dans le texte original, cette phrase souligne une toile blanche, façon Malévitch. Pas très original : depuis 100 ans on ne compte plus les peintres qui, génération après génération, s'évertuent à peindre des toiles blanches ...
En page suivante, l'oeuvre que je présente ci-dessus en illustration, avec un discours du même acabit. Il s'agit ni plus ni moins d'une feuille de papier millimétré avec une croix au feutre noir fin tracée dessus et, encore plus fort, une deuxième croix, grise.
Mais que suis-je donc allée faire dans cette galère ? À perdre mon temps avec des gens qui s'extasient devant ce qui à mon avis n'est past de l'art, mais juste de la communication médiatique ? Des choses qui, de surcroît, se retrouvent exposées au Musée National des Beaux-Arts de Québec, c'est-à-dire que nous payons avec nos impôts !"
Pour essayer de lui remonter le moral, je lui ai rappelé le temps pas si lointain (1 mois? 2 mois?) où je lui exprimais mon admiration, moi l'handicapée du fusain qui n'a jamais été capable de tracer une perspective. Et je lui ai dit que, ma foi, au vu de cette magnifique œuvre de Stéphane Larue, je me sentais somme toute assez capable de laisser libre cours à mon imagination et à mon talent caché. Et j'ai pondu, moi aussi!......... Ceci (intitulé Trinité):
Effectivement! Je confirme! Il m'a fallu un long travail préparatoire disons.... d'un gros 5 minutes! Une chose est certaine, c'est que, comme vous n'appartenez pas au cercle des "INITIÉS" , petits cafards terrestres que vous êtes, afin que vous puissiez comprendre le sens de ma démarche, vous trouverez ci-dessous, à l'instar de mon éminent collègue Stéphane Larue un petit texte explicatif pour bien saisir toute la sensibilité de mon engagement:
Alors ? Dans le genre foutage de gueule artistique, vous votez pour qui? Stéphane Larue ou moi?